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Tic tac d'une vie qui court
Lentement, tu bâtis,
Les remparts de ta vie,
Protégée de ces maux,
La société t’a décrit.
Robotisée,
Sans doute,
L’angoisse est la banalité,
Qu’il en coûte,
A ceux qui souhaitent suivre cette route.
Et si demain n’était pas meilleur?
Dans l’attente de la bonne heure,
Le quotidien t’a rendue témoin
D’un récit qui est pourtant le tien.
Tu te trompes si tu crois,
Que ton bouquin est sans fin,
Que les rebondissements viennent à toi,
Car les pages blanches et patientes,
Se laissent volontiers marquer,
Des rêves qui te hantent.
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Joute Vaincue
Emotion, vous vociférez férocement,
Mais je ne vous lis pas,
Que voulez-vous me dire?
Entre vous et moi, un voile opaque,
Derrière lequel je demeure bien aveugle,
Et vaincue, par vous, ce soir.
Je me révolte,
Vous cloisonne dans 6 lignes,
Et vous fait un peu mienne.
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Vent d'été
Volent les jours légers, joyeux
Comme des vents,
De soirs d’été,
Violents sont les jours,
Lourds, douteux,
Comme des nuages gris,
D’automne de pays froids.
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Energie des jours heureux
Je me réveillais soudain,
Mes pensées avaient cessé de s’entasser,
Sans me l’expliquer,
Se débloquer la voie vers de nouvelles idées,
Je retrouvais l’énergie des jours heureux,
Qui de son torrent puissant,
Vous arrête difficilement dans son élan.
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Une année
1 an c’est tant
Pour un éphémère qui n’a pas le temps
Et c’est si peu
Pour un bagnard malheureux,
Pourtant on oublie pas si vite,
La sombre crise de 2008,
Début de bien nombreuses faillites,
Ou plus loin le grand drame américain,
Qui assombrit le pays en 2001,
Mieux, notre grande révolution,
Qui depuis 1789 marque notre belle nation,
Car dans l’histoire les années comptent.
Canarde assumée, je n’ai pas honte,
De vouloir me souvenir,
Pour les millions d’années à venir,
De cette belle année,
Pendant laquelle j’ai rencontré,
Un homme beau et effronté;
Qui dans sa douceur,
Efface vos colères et vos rancoeurs.
Qui dans son assurance,
Vous apaise et vous donne confiance.
Qui dans sa candeur et sa malice,
Vous fait tomber du précipice,
De votre vie bien organisée,
Pour une folie et un bonheur non dissimulés.
Qui dans son entièreté,
Vous fait l’aimer,
Comme vous ne pourriez,
L’expliquer en un sonnet.
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Declaration d'amitié sincère
Toi le serpent, le malin,
Avec qui j’ai voyagé,
Jusqu’au bout de la nuit, en train,
Sur la terre des premiers,
Hommes néandertaliens,
Voilà une modeste lettre de papier,
Qui n’est ni persanne, ni de mon moulin,
Mais plutôt de caramels, bonbons et chocolats,
Qui en rime vont tâcher,
De mettre en forme quelques gratuités,
Et peut-être toucher ce toi,
Caché,
Dans les 50 nuances de ta personnalité.
Car si c’est un homme,
Qui habite ce fourbe de Scapin,
Je m’interroge en revanche, si c’est,
La folle capricieuse,
L'hilarante Désirée,
Ou encore la petite voix bafouilleuse,
Qui détient cet élégant pétrousquin.
S’il peut se perdre dans un bon bouquin,
J’espère au moins qu’il trouvera,
L’étranger en lui qu’il ne comprend pas,
Cette confiance qui lui manque parfois,
Et un incorrigible optimisme de surcroît.
Parce que moi, de lui, j’ai trouvé,
Un complice avec qui j’adorerais,
Rire dans une autre destinée,
Me rendre saoule à d’autres mariage OB,
Puis dans un petit BK, me débaucher,
Reconstater mon inculture le temps d’une soirée,
Dans un autre tuk-tuk me faire accompagner,
A d’autres jeux de carte, gagner,
Montrer aux suédois comment danser,
Sur les prochains chemins du retour, rentrer
Ou encore devenir une beauf dans sa médiocrité.
Mais finalement ce que je souhaiterais,
C’est de pouvoir le remercier,
Avant son dernier jour de condamné,
Pour ces quelques mois passés,
Avec tant de simplicité,
Pour une félicité,
Il sait bien, jamais dissimulée.
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Ignorance
Ignorance,
Tu rampes dangereuse,
Arme si silencieuse,
Que tu règnes sans crier gard,
En aveugle, alors on s’égare.
Pour savoir où tu t’infiltres,
On s'aventure vers le brouillard,
Avec la peur tu collabores,
Pour que je renonce à ma route.
Le risque est ton rival,
Et en cette clôture qui dure,
Rapidement tu ravage ses terrains.
Je n’ignore pas ta présence,
Et déterminée, mes jours je consacrerai à te vaincre un peu plus qu’hier
Rira bien qui rira la dernière.